Bailleul (Nord) ☞ 14-18

Publié: 9 novembre 2010 dans Vidéo
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commentaires
  1. PdB dit :

    « moi mon colon celle que je préfère
    C’est la guerre de 14-18… »
    (bis)
    (Georges Brassens)
    (attention filmer en conduisant, ça mériterait une amende, j’espère que vous portiez une cagoule, Chasse-Clou…!)(même sous la pluie, un travelling reste un travelling : quel suspens…!)

  2. @ PdB : Chasse-clou ? Ce n’est donc pas moi !

  3. Armelle dit :

    9.04 minutes en toute intimité dans votre voiture et une question « Chasse Clou » respectiez vous les limitations de vitesse par temps de pluie ? Sinon, j’aime beaucoup le clairon de la fin sur « t’auras du boudin ! ». Ca valait le coup de regarder « défiler » l’autoroute !

  4. @ Armelle : regardez comme le conducteur se rabat toujours sagement à droite après avoir doublé un véhicule. On ne peut douter qu’il ne respecte les limitations de vitesse (il paraît qu’il avait même filmé son compteur mais comme on voyait aussi qu’il affichait 230 000 km, cela faisait moche dans le décor, le plan a donc été supprimé).

  5. patrick verroust dit :

    Bailleul , un lieu sur le chemin de » la folie des hommes  » un lieu maudit, maintes fois, détruit abandonné mais où , pourtant la vie se réinstalle , s’accroche becs et ongles .Dévorée par le feu , plusieurs fois, l’incendie de 1681 marque la poésie flamande « Belle Brant » Bailleul brule!. Reconstruite,avec une politique dynamique de prévention des échevins pour éviter une nouvelle catastrophe, elle fut un lieu de solidarité pour les enfants pauvres à qui fut offert l’éducation aux filles comme aux garçons, avant la révolution . En 14 -18, les alliés, voulaient chasser les allemands qui occupaient le bourg et expérimenter une nouvelle technique de guerre , le bombardement massif , sans égards pour les populations civiles. Ils bombardèrent, sans faire dans la dentelle, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une maison debout. Merci pour l’appui de l’aviation anglaise et à sa redoutable « précision » ! Les soldats allemands chargés de la défense de la ligne Hindenburg, étaient attachés par un fer au pied à leur fortin. Ce « sport «  devait s’appeler, tirer à la mitrailleuse, sans recul (possible). Il en fut retrouver , morts de faim, oubliés dans leur fort d’attache.
    Bailleul s’est reconstruite, malgré la pollution de ses terres et les milliers de munitions non explosées. Bailleul vit la destinée des villes du Nord. Il y a progrès, tout de même.En 14 -18, les poilus payaient la montée sur Bailleul pour défendre le quartier général de Foch à Cassel, du prix de leur vie. Maintenant , le voyageur paie, en argent, au péage . Il y a une voie pour aller , une voie pour revenir. Revenir , ce ne fut pas, toujours le cas!

  6. Michèle dit :

    Toutes nos félicitations aux Productions de l’Escargot !

    [Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs.] :
    Se rendre à Bailleul en 9’04, et dans votre voiture, c’est fort !
    Comme PdB, j’ai apprécié les travellings et les dernières images d’automne, les plans fixes en intérieur aussi, un GPS pour un endroit qu’on connaît par cœur (sourire) …

    Je me promets de lire « Archives du Nord » de Yourcenar.
    Merci Chasse-clou.

  7. Gilbert Pinna dit :

    Au bout de la longue route grise, la mémoire déguisée, en reconstitution,
    et le chien hagard qui hume l’air du temps.

  8. @ Gilbert Pinna : en tout cas, un moyen original pour attirer les passants dans le musée.

    @ Michèle : Archives du Nord, 1977, Gallimard.
    Ce livre existe aussi en Folio, n° 1328 ( la citation se trouve page 58).

  9. @ Armelle : ça rassure. Mais je pense qu’un de ces quatre, si on veut renouveler plus vite les achats de voitures, on interdira la circulation à celles qui dépassent 100 000 km.

  10. sylvaine vaucher dit :

    Je dois dire que la chute dans le boudin prouve que l’escargot ne faisait pas d’excès.
    Et que tes essuies-glaces ont bien fonctionné sur tes lunettes. Un peu d’humour travesti fait du bien aux poilus. Tu essayais de suivre par voies détournées l’ambulance nucléaire ! Non car tu as un assistant qui flèche ton parcours sur ton tableau de babord.

  11. Jyf dit :

    L’an deux mil dix, le neuvième jour du mois de novembre, nous, gendarmes en tenue et conformément aux ordres de nos chefs, certifions que l’individu sus mentionné « l’Irréductible » s’est rendu coupable d’au moins quatre infractions au code de la route :
    – non respect de la limitation de vitesse à 110km/h sur autoroute par temps de pluie
    – non respect des distances de sécurité
    – non respect de « l’obligation à tout conducteur d’être en mesure d’effectuer commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent »
    – par l’utilisation concomitante et quasi permanente d’une caméra
    – par l’apposition sur le parebrise d’objet nuisant à la vision centrale et périphérique

    L’individu sus mentionné « l’Irréductible » est également soupçonné :
    – d’utiliser des essuie glaces usagés
    – de rouler avec des pneus lisses
    – de défaut d’éclairage de la plaque d’immatriculation
    – d’être dans l’impossibilité de présenter des papiers conformes et en règle
    – d’être dans l’impossibilité de présenter les équipements de sécurité obligatoires tels que le gilet et le triangle.

    De tout ce dessus nous gendarmes avons dressé le présent procès-verbal pour y être donné telle suite que de droit

    L’Irréductible » vous êtes fait !

    • Sorcière dit :

      Eclat de rire ! je viens de vérifier la loi de « l’emmerdement maximum », la tartine que je me préparais est tombée … du mauvais coté 🙂

  12. Sorcière dit :

    Plus sérieusement : Merci Dominique pour ce parcours lancinant sous la pluie et qui se termine en accalmie. J’ai eu un bref moment la sensation de la présence de mon poilu de grand-père qui accompagnait le malaise qui s’installait en moi, comme une réminiscence…
    Le chien et la petite fille, leur innocente complicité, ont dissipé le malaise.

  13. @ Sorcière : le balai était sur le parebrise de la mémoire.

    @ Jyf : une vraie vocation, ça ne s’invente pas.

    @ sylvaine vaucher : les tranchées, comme des fractales dans la terre.

    @ Jean-Marie : l’addition dépassera bientôt le seuil autorisé, tu verras !

  14. L’absence d’auto-radio (interprétable seulement par rapport à la chute, ri(imprévi)sible) et la rengaine de l’essuie-glace renvoient brutalement (et rétrospectivement, donc) au « caparaçon de fatigue » qui enrobe les soldats de La route des Flandres.

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