Mirobolant

Publié: 26 avril 2011 dans Sculpture
Tags:, ,

Magnifique expo sur Joan Miró, sculpteur, à Paris au musée Maillol, du 16 mars jusqu’au 31 juillet, rue de Grenelle (7e) au numéro 61 (ne pas confondre avec l’adresse du ministère défunt de l’Education nationale).

(Photos : cliquer pour agrandir.)

Dimanche, à 11 heures trente, presque personne dans les différentes salles – mais interdit de photographier (1) la moindre oeuvre – et toutes ces sculptures insolites, étranges, poétiques, leurs noms comme des éclairs : Homme et femme dans la nuit (bronze, 1969), Monument dressé en plein océan à la gloire du vent (bronze, 1969), La marche pénible guidée par l’oiseau flamboyant du désert (tableau, 1968), Jeune fille s’évadant (bronze peint, 1968), sans compter la monumentale Constellation (bronze, 1972), le Personnage avec robinet (bronze, 1970) et tant d’autres…

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Avant de descendre au sous-sol, on peut regarder une vidéo sur grand écran où l’impérial Duke Ellington joue au piano et au soleil, avec l’impassible Sam Woodyard à la batterie et l’insouciant Charles Lamb à la contrebasse, sous le regard du peintre-sculpteur, un impeccable Blues for Miro (1966), que l’on a le plaisir de retrouver ici.

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Car la musique se sculpte aussi dans l’air, parfois le temps d’un film, tandis que les paroles des pantins du pouvoir en place sonnent comme de tristes fausses notes.

————–

(1) Merci à Catherine Désormière pour le lien.

(Photos : cliquer pour agrandir.)

commentaires
  1. JEA dit :

    aujourd’hui, n’y aurait-il que les drogues pour rire ?

  2. @ JEA : il y a aussi Timothy Leary ou alors des dogues d’un autre genre.

  3. brigetoun dit :

    il y a Miro et Ellington cela suffit pour avoir le coeur en joie (surtout si peu de visiteurs)

  4. @ brigetoun : j’adore Ellington (ici : Mood Indigo) qui est l’un des plus subtils musiciens de jazz de l’époque.

  5. lautreje dit :

    conserver et cultiver sa poésie jusqu’à la fin, c’est sans doute cela le secret !

  6. @ lautreje : Peut-être miroboler

  7. Ambre dit :

    Superbes vos « liens ». Peu de monde pour voir les sculptures de Miro? Etonnant!
    Je comprends pourquoi on l’appelle « le grand » Duke… quand on le voit à côté de Miro:)
    Interdiction de photographier dans les expos, ça semble devenir la règle en effet. Cela se comprend et… se discute.

  8. PdB dit :

    Moi aussi pour Duke…! Et aussi pour Miro (pour les photos, on s’en fout, on en prend quand même et merdakon-je parle du neveu à tonton)…

  9. @ PdB : oui, c’est bien ce que les vrais amateurs font, mais là des guides surveillant de près et des caméras dans tous les coins, donc autant s’en remettre à la vidéo officielle avec Madame Maeght).

  10. Gilbert Pinna dit :

    … le geste graphique dans le bronze. Dans le film, l’homme à la tête de rateau.

  11. @ Gilbert Pinna : rien ne vous échappe.

    @ Sorcière : le rire sculpte le visage.

  12. Pastelle dit :

    Il a 80 ans et un regard d’enfant. Fascinant.
    Heureux parisiens. 🙂

  13. calystee dit :

    Pourquoi certains musées permettent-ils la photo (sans flash) et d’autres pas? La raison m’en reste mystérieuse.

  14. @ calystee : il n’y a pas de loi à ce sujet et donc chaque « conservateur » décide de ce qu’il peut autoriser (vol ou pas de tableaux, coups de cutter dans une toile, etc.).

  15. […] : Mirobolant ; Miró, le Duke. Et tant pis pour Armando et moi (fin de Un soupçon de rouge) car je connaissais […]

Laisser un commentaire