C’était, l’autre jour, un simple bric-à-brac, comme la rencontre imprévue… d’objets n’ayant rien à voir ou à se dire entre eux sauf peut-être le saugrenu de leur rassemblement, leur récréation autorisée, animaux d’Afrique ou d’agrément de parcs publics, petite vasque et coquille Saint-Jacques composant, loin de Compostelle, des apparentements avec des bouteilles, des fioles à parfum – qui avaient été capiteux, forcément – des boîtes à secrets ou à pilules, des statuettes lorgnant vers des religions disparues, des petits coffrets dépossédés, un coupe-papier peut-être en ivoire (utile aux livres de Julien Gracq avant La Pléiade), une paire de jumelles de théâtre pour les trois sœurs de Tchekhov et un semis de marguerites encadrant cet homme ou cette femme en cravate qui semblait ordonnancer le méli-mélo de la vitrine instantanée.
(Photo : Paris, rue de Lancry, 10e, le 19 avril. Cliquer pour agrandir.)
finalement je devrais aller voir bric-à-bracs opulents de l’Isle-sur-Sorgue, m’en donne envie cela et le ciel qui semble se dégager..
ou me contenter de cette photo ?
@ brigetoun : si incitation pour la patrie de René Char, c’est l’essentiel !
et le photographe offert sur un plateau miroir…
Pas la moindre trace de raton laveur?
Gare à la pince à sucre, toute prête à mordre le petit doigt du photographe, dans le reflet du plateau-miroir…
J’aime ces marguerites qu’un siècle n’est pas parvenu à effeuiller.
Je voudrais acheter le cadre avec l’appareil photo dedans s’il vous plait.
@ JEA : son appendice.
@ M : le titre du film était, lui aussi, prometteur.
@ Pastelle : no problem, il est à un prix défiant toute concurrence.
Seriez-vous « à la recherche » d’un autre temps…
J’aime cette « récréation autorisée ».
@ Ambre : comme tout un chacun ou chacune, comme cette chère Marie-France Pisier…
Objets d’un autre temps. Désormais, « nous sommes riches d’objets pauvres » comme dit ce cher Vaneigem. Décidément la génération de soixante huit a du mal à franchir les 70.
@ Zoë Lucider : Vaneigem a su trouver la meilleure situation – vivre encore.
Marie-France Pisier… oui… discrétion sur sa mort… j’ai une idée…
Comme dit Zoé, la génération 68… en fait… je crois… ne supporte pas de vieillir!
@ Ambre : Oui, cela peut se comprendre !
J’aime beaucoup la formule « vitrine instantanée ». Et ce bric-à-brac me fait rêver…
@ Danalyia : mais vos photos ouvrent des perspectives.
le parapluie et la machine à coudre, en somme…
@ PdB : le vieil océan parfois bringuebale.
Je comprends que l’objet de toutes les convoitises a déjà été emporté. Tant pis.
@ Désormière : la mise aux enchères n’a pas encore eu lieu !
Je me serais bien offert le miroir aussi. Maintenant que tes mains avec leurs doigts l’ont déserté, il ne vaut plus rien. Tu fais un prix d’amie ? 🙂
[…] un peu : Simple bric-à-brac – Chez Monet : l’étang ; suite de la série autour du peintre. J’ai quitté […]
@ Moons : je vais organiser, à la salle Drouot, une vente aux enchères donc valable pour les plus offrants ou offrantes !
@ Bloguer ou ne pas bloguer : vraiment merci pour votre travail incessant de « veille » ou de parcours incessant des blogs et de celui-ci. J’admire votre constance et votre goût (je dis ça pour les pépites si différentes que vous savez trouver quotidiennement).
Un bric-à-brac que tu caractérises fort bien, cher Dominique, et auquel tu donnes une vraie profondeur. C’est le genre de photo que j’aime faire moi aussi et c’est pour la même raison que je préfère Rome à Paris.
@ calystee : je sais qu’à Rome on peut de belles photos (par exemple le reflet d’une certaine « machine à écrire » monumentale !) dans la vitre d’une boutique…
Sujets d’étonnement pour moi :
– il y a quand même DEUX rhinocéros dans ce regroupement hétéroclite
– celui qui est blanc a un traitement de faveur, il est (encore ?) emballé.
@ Eugenie : ce sont les surprises de la jungle urbaine…
j’aime le charme des bric-à-brac, surtout chez les autres !
Certes, certes !