Archives de la catégorie ‘Photographie’

Sur l’asphalte du trottoir ou sur la trotte de l’asphloir, cette inscription renvoyait à une campagne de pub vue récemment. Les féministes ont raison d’oser (sur Twitter, il y a quelques jours, on trouvait quelques mots de Céleste à ce sujet).

J’ai souvent un problème de « balance des blancs » avec mon Canon numérique, mais je n’entre pas dans ces considérations techniques : le bleu du ciel devient ainsi (à cause du contraste) un espace de bataille photographique.

Merci à la poseuse involontaire sur le cliché : si elle fait partie des quelque 200 000 visiteurs quotidiens de L’Irréductible, elle peut toujours se manifester pour demander un droit de retrait. Il lui sera accordé sine die.

(Photo : Paris, rue du Faubourg-du-Temple, 10e, le 26 juin. Cliquez.)

(Alain Bashung, Dehors)

Flashez ce code…

Publié: 17 juin 2011 dans Photographie
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L’explication viendrait sans doute plus tard : le message semblait crypté. Mais le ciel impavide s’en moquait sûrement.


(Photos prises le 4 juin à Paris, quai de Valmy, 10e. Cliquer pour agrandir.)

(Serge Gainsbourg, La Noyée)

Signes de rues

Publié: 12 juin 2011 dans Photographie
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Quelques photos prises hier dans mon quartier (Paris, Xe).

(Rue Jean Poulmarch, 9 h. 43, cliquer pour agrandir.)

(Rue Jean Poulmarch, 9 h. 46. Cliquer pour agrandir.)

(Rue de Lancry, 9 h. 47. Cliquer pour agrandir.)

(Rue Albert Thomas, 9 h. 54. Cliquer pour agrandir.)

(De plus près. Cliquer pour agrandir.)

(Rue Léon Jouhaux, 17 h. 13. Cliquer pour agrandir.)

(Muddy Waters, Whiskey Blues)

J’ai repensé tout à l’heure à ces photos prises sur le périph’ intérieur de Paris il y a deux jours, comme si la fumée de cette cheminée était celle du Vatican annonçant « Habemus papam » (le film de Nanni Moretti ne sortira que le 7 septembre), alors qu’elle manifestait sans doute déjà la défaite de Silvio Berlusconi  proclamée lundi.

Hier, la « une » de Libération n’accordait qu’une place minuscule à cet événement, titrant en gros « Marre des machos » avec six photos de femmes (mais Il Cavaliere était sûrement visé aussi).

(Photos prises le 30 mai de 7h.49 à 7h.51. Cliquer pour agrandir.)

(Photo : cliquer pour agrandir.)

(Photo : cliquer pour agrandir.)

(Bella ciao)

(Photo : La Conciergerie, le 21 mai à 22 h.12.)

(Terry Riley, A Rainbow in Curved Air)

Dans un film policier se déroulant dans les années soixante, il aurait été encadré par des policiers en civil avec un Stetson sur la tête (mais on n’est plus à Dallas, Texas), comme sur la photo célèbre de Lee Harvey Oswald avant qu’il ne soit abattu par Jack Ruby.

(Photos : Paris, 17 mai. Rue des Carmes, 5e. Cliquer pour agrandir.)

Une des images qui ont fait le tour du monde, signée Robert Stolarik et parue le 15 mai dans The New York Times – avant les autres, celles du tribunal de Manhattan – expose un DSK qui a la tête de l’emploi, celle du coupable, mal rasé, mal vêtu, mal dans sa peau.

Il vient d’annoncer sa démission du FMI et a réaffirmé son innocence.

(Capture d’écran du monde.fr de ce matin.)

Même si les charges et les indices semblent s’accumuler contre lui, ses défenseurs se préparent à l’offensive contre ces accusations.

Il est clair que la carrière politique de DSK paraît brisée (mais pourquoi ces métaphores, plus ou moins triomphantes, avec termes de boxe, à la « une » de certains journaux français ?).

(Photo librairie : rue Cujas. Cliquer pour agrandir.)

Le Panthéon parisien est loin, inaccessible, sa coupole ressemble pourtant à une sorte de chapeau. DSK était-il un grand homme, perdu par son attirance vers les femmes, et la patrie lui doit-elle quelque chose ? Celle-ci est reconnaissante ou totalement indifférente.

(Photos : place du Panthéon. Cliquer pour agrandir.)

(Dave Brubeck, Bluette)

L’échéance (vendredi 6 mai) approchait à grands pas et je n’avais toujours rien écrit. Pour ces nouveaux Vases communicants, nous nous étions donné rendez-vous, Piero et moi, le jeudi 28 avril après-midi, place Clichy (18e), une fois nos photos prises, à l’intérieur du célèbre Wepler. Il pluvinait.

La contrainte inventée : chacun avait remonté ou descendu le trottoir jusqu’à la place Blanche ou depuis celle-ci, ramenant ainsi sa moisson de clichés dus au seul hasard ; il suffirait ensuite de broder sur les images.

C’est ce jour-là que j’avais photographié la façade du cinéma Pathé, juste à côté – bientôt le festival de Cannes ! – et déjà l’affiche du film de Woody Allen qui sortirait le 11 mai.

En cours de montage, Geronimo (le dernier western en date, une production CIA) n’est pas encore diffusé sur les écrans.

Alors, ce matin, ces quelques lignes me serviraient juste de pense-bête ou de bande-annonce : effectivement, l’échéance approchait à grands pas.

(Photo : Paris, 28 avril, métro ligne 2. Cliquer pour agrandir.)


(Charlie Parker, Confirmation)

C’était, l’autre jour, un simple bric-à-brac, comme la rencontre imprévue… d’objets n’ayant rien à voir ou à se dire entre eux sauf peut-être le saugrenu de leur rassemblement, leur récréation autorisée, animaux d’Afrique ou d’agrément de parcs publics, petite vasque et coquille Saint-Jacques composant, loin de Compostelle, des apparentements avec des bouteilles, des fioles à parfum – qui avaient été capiteux, forcément – des boîtes à secrets ou à pilules, des statuettes lorgnant vers des religions disparues, des petits coffrets dépossédés, un coupe-papier peut-être en ivoire (utile aux livres de Julien Gracq avant La Pléiade), une paire de jumelles de théâtre pour les trois sœurs de Tchekhov et un semis de marguerites encadrant cet homme ou cette femme en cravate qui semblait ordonnancer le méli-mélo de la vitrine instantanée.

(Photo : Paris, rue de Lancry, 10e, le 19 avril. Cliquer pour agrandir.)

J’avais pris ces photos le matin du 2 mars en allant rejoindre l’ami PdB au café Le Corbeau blanc, avenue Parmentier, dans sa section 10e arrondissement. La rue Jacques Louvel-Tessier, qui la joint perpendiculairement à la rue Bichat, s’appelait anciennement rue Corbeau : tout s’explique.

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Cette rue ne paie pas de mine et pourtant le nom qu’elle porte – celui d’un jeune résistant fusillé par les Allemands – m’évoque, à chaque fois que je la parcours, les mots de Paul Nizan au début d’Aden-Arabie (1931), cet incipit célèbre : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. »

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Paul Nizan vivrait un peu plus longtemps que Jacques Louvel-Tessier même s’il fut tué, lui, dès le début de la même guerre, le 23 mai 1940.

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Ainsi, en ces temps de fracas des armes un peu partout dans le monde, il y avait comme une continuité dans l’absurdité et à la fois l’espoir dont le sommet semblait toujours aussi lointain. Et je repensais à la mort du chanteur Calvin Russel, le 3 avril, à Austin (Texas).

(Photo : cliquer pour agrandir.)

Le plaisir de manier des ciseaux – celui, sans doute, des censeurs à certaines époques – on le retrouve à tailler un peu en pièces ce journal en papier (tirage du Monde daté samedi 2 avril 2011 : 402 281 exemplaires) pour en faire un mini-patchwork.

(collages : cliquer pour lire.)

Et puis, apprendre justement que Martin Parr s’était « infiltré » à la Goutte d’Or, dans le 18e, durant une résidence d’une semaine en janvier (résultat visible à partir du 6 avril) et se souvenir alors de quelques photos prises dans le même quartier, notamment rue des Poissonniers, le 16 mars dernier : l’expo, gratuite, se trouve ci-dessous.

(photos : cliquer pour agrandir.)