Archives de 17 décembre 2010

La rue ressemble au plan d’un film de Pabst : longue, droite, grise sous la pluie fine, avec des arbres coupés exhibant leurs moignons.

Lorsque je photographie cette maison à Soisy-sur-Seine, le facteur de La Poste, en train de faire sa tournée en mobylette sur le trottoir, m’interroge :

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—   Vous habitez ici ?

—   Non, pas du tout. Il y a un problème ?

—   Parce que je vous vois prendre des photos…

—   Oui, j’ai remarqué cette petite habitation qui n’était pas commune, on dirait un pigeonnier !

—   C’en était un, mais faites attention à son propriétaire !

—   Ah bon ?

—   Il est dans le domaine judiciaire…

—   Juridique, vous voulez dire : c’est un avocat ?

—   Je ne peux vraiment pas vous donner d’autres précisions, en tout cas, je vous préviens !

Après cette mise en garde (on verra bien…), je me dirige vers le monument aux morts, aperçu depuis la voiture, et qui se dresse juste en face de l’arrêt de bus. Personne ici ne m’interpelle, même si je me sens soudain comme l’étranger arrivant dans la petite ville d’un western, et suspecté par son statut même.

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L’après-midi, au retour de l’escapade qui avait comme but principal Etiolles (Essonne), la neige n’apparaît toujours pas à Paris – ce matin non plus – même si « les blindés » (de la gendarmerie)  ont été déployés : Météo France (« Toujours un temps d’avance ») aurait encore failli à sa mission de service public ? Des têtes vont tomber !

En traversant Cachan,  j’ai repensé alors, en suivant un camion italien, à ces propos tenus, dit-on, par le président de la République : « Moi, vous savez, je suis là pour deux mandats, pas plus. Après ce sera la dolce vita. Il y a une autre vie après l’Elysée. »

Arrivederci !

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