Vagueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
déferlement implacable
tsunennemi sans visage
les voitures sont des fétus fous
les bateaux n’ont plus de ligne de flottaison
un bus sur un toit
alors le bœuf est emporté
les maisons naviguent à perte de vue
hébergaient-elles vraiment des vivants ?
l’eau possède une mémoire qui se mange froide
mais vous, habitants du Japon,
pourquoi vous punit-on ainsi ?
il n’y a plus de raison, de saison, de châteaux sauf de sable
le ciel se charge en plus de rougeoiements
incendies dus au gaz imparfait
nuage toxique pulvérisé en l’air
explosions à répétition
les réacteurs des centrales
ont-il du cœur
confinés dans leurs soi-disant sarcophages
crypte nucléaire funéraire ferroviaire folliculaire
Allègre ment
tremblements de terre et stupre mental
bouleversements et migrations
la fille Le Pen à Lampedusa = le Pape au bordel place Blanche
vaguesssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
emportez tout, ne faites pas le détail, Dieu ne reconnaîtra pas les siens
ni les seins de ces filles
trop mignonnes avec leurs iPhone
et leur appétit de vie soudain fracassé
même savoir nager ne saurait suffire
respirer non plus
l’avenir est un cercueil de béton
qui bouge dans une vision ou un paysage d’Hokusai
désintégré
à jamais
il faudrait s’enfuir bien plus haut
Benoît Dehort