Archives de 23 juin 2011

Dans la rue Bichat (Paris, Xe), je pense souvent à celui qui lui donne son nom et qui est mort à l’âge de trente et un ans : Marie-François-Xavier (1771-1802), médecin chirurgien, 600 autopsies à son actif et une œuvre conséquente.

Cette rue, qui longe l’hôpital Saint-Louis, est calme et d’apparence quelconque, les enseignes se renouvellent peu (Kraus est clos) et celle photographiée le 26 novembre 2008 n’a toujours pas retrouvé de nouveaux propriétaires. On attend sans doute les primaires socialistes !

On pourrait ainsi pratiquer l’anatomie d’une rue.

(Plan Google du quartier avec la rue Bichat. Cliquer pour agrandir.)

Un peu plus loin, on trouve une charmante dame qui coud des ourlets (pantalons, rideaux) ou décoince avec dextérité la fermeture-éclair rétive d’un blouson. Une boutique de bijoux artisanaux s’est ouverte assez récemment, et au carrefour, juste après le Bistro des Oies, une célèbre pizzeria renvoie à celle (sa petite soeur d’origine) de la rue Marie-et-Louise.

Au-delà de la rue Alibert, la rue Bichat dispose d’un tabac (en vente libre), d’une épicerie polonaise (vodka non prohibée), d’un petit théâtre, d’un coiffeur, d’une auto-école, d’un café, d’une ancienne start-up Internet (la clé est sous la porte), d’une épicerie arabe, et on aboutit ensuite dans la rue du Faubourg-du-Temple.

Mais Thomas Clerc a déjà décrit tout ça en 2007 : il manquait peut-être quelques illustrations dans son livre de référence.

(Photo prise hier. Cliquer pour agrandir.)

(Dizzie Gillepsie, On the Sunny Side of the Street)