Dans Midnight in Paris, Woody Allen aligne les cartes postales sur la capitale et fil(m)e une seule idée : le retour « magique » vers le passé. Cette comédie aux couleurs altérées de temps en temps par un filtre, sans aller jusqu’au sépia – même le restaurant La Méthode s’invite ici l’espace de deux secondes – fait renaître des écrivains américains célèbres (Scott Fitzgerald, Hemingway, Gertrude Stein…) ou des figures artistiques des années trente (Picasso, Dali, Man Ray, Bunuel…) puis de la Belle époque et au-delà (Toulouse-Lautrec, Degas, Gauguin, Matisse…), dans un tourniquet de clichés parfois assez amusant.
(Photo : Paris, quai de Loire, hier soir. Cliquer pour agrandir.)
Déguisée en guide du musée Rodin (la scène de la boulangerie a été coupée au montage), Carla Bruni apparaît dans deux séquences comme une « actrice » lisse et appliquée : elle ne possède pas l’abattage, sur le plan cinématographique, de Marion Cotillard ou la finesse de Léa Seydoux.
En fait, on repense, à la sortie de cet aimable divertissement, à un film comme Manhattan où le cinéaste avait donné toute la mesure – à la hauteur d’un skyscraper – de son talent. La comparaison est cruelle, même si ce quartier est redevenu ces derniers jours le point focal de tous les objectifs grâce au nouveau « résident » installé à Tribeca.
(Capture d’écran du Nouvelobs.com. Cliquer pour agrandir.)
Sur le plan publié ci-dessus on notera, dans les environs du lieu où se dresse la maison louée pour le séjour de DSK , les mentions de Peck Slip, Chinatown et Allen Street.
(Sidney Bechet, Blue Horizon)
Photo : Marcel Carné en Canauxrama… Atmosphère, atmosphère…
@ JEA : encore une histoire d’hôtel !
j’aime le commentaire de JEA.
Et : une idée, ce n’est déjà pas mal
@ brigetoun : certes, mais venant de Woody Allen, cela peut légèrement décevoir.
Un jour, j’irai au cinéma.
@ PhA : Hemingway est bien vu, le couple Fitzgerald aussi.
Toujours l’atmosphère musicale s’harmonise avec le trait élégant.
Ceriat : juste une allusion au saxophoniste soprano de « Si tu vois ma mère », morceau repris dans ce film.
Woody Allen joue lui-même de la clarinette, style « New Orleans »…
Merci, j’aime beaucoup.
Le fil (m) a bonne haleine ? New York n’a pas que des gens bons !
@ Marie : la bobinette cherra !
La BO du film est-elle aussi bonne que d’habitude, au moins ? :o)
(Mais qu’est-ce que c’est que ce smiley envahissant ? Mille excuses !)
@ Sophie K. : c’est un patchwork correspondant à toutes les situations montrées : des cartes… musicales, en quelque sorte. Mais pas du jazz à la Duke Ellington !
[…] » vers le passé. Cette comédie aux couleurs altérées de temps en temps par un filtre, … Lire tout l’article… Pour aller plus loin : Woody Allen collection, Vol.2 : Manhattan / Zelig / Hannah et ses soeurs / […]
Je l’ai vu hier ce film, et je l’ai beaucoup aimé, contrairement au précédent. Cette magie, justement, je ne la ressens avec aucun autre cinéaste…
Un conte léger où valsent la nostalgie et l’impossibilité de vivre le présent.
j’ai aimé ce film, j’ai aimé l’insolente jeunesse de Woody Allen et quelle philosophie : et si le meilleur moment c’était maintenant !
@ gballand : on attend le prochain…
@ lautreje : jeunesse d’esprit, oui (la mise en scène un peu moins).
J’en suis resté à Barcelone, et j’avais bien aimé l’écriture tonique
Agréable façon de se déplacer d’une capitale à l’autre, finalement.
@ Dom A. : je n’ai pas vu celui-là mais Barcelone, oui.
[…] Cinéma : Woody Allen fil(m)e une seule idée. […]
May this year bring you PRs a-plenty!